Des yacks ? n'importe quoi !!

Publié le 13 Décembre 2012

Le yack est un boeuf tibétain, son nom latin, Bos Grunniens signifie boeuf grognant. Contrairement au boeuf que nous connaissons qui beugle, le yack émet un son guttural qui ressemble à un grognement. Il peut-être utilisé comme animal de rente, bête de somme (un yack porte environ 130 kg) ou comme monture. Originaire des hauts plateaux Tibétains, il supporte des températures pouvant atteindre jusqu'à - 30 °C. Rien ne sert de construire des abris, le Yack préfère la compagnie des arbres, de la neige et du vent. Il a cette capacité d'utiliser des espaces mal valorisés par d'autres animaux. Nul besoin d'hormones, de suppléments alimentaires et encore moins de grains de finition pour le garder en bonne santé.

Des yacks ? n'importe quoi !!

En 2010-2011, j'ai attrapé la maladie de Lyme. Comment ? ben, je dois bien avouer que c'est en draguant une tique ! ben oui, je sais ! je n'aurais pas du. On m'a pourtant répété maintes fois de "sortir couvert". Enfin bon, comme punition, j'ai passé de longs mois dans la peau d'un zombie disent certains, dans la pelure d'un légume disent d'autres, avec le joli surnom de "poisson rouge".

Toujours est-il, que face à mes difficultés, il a fallu faire des coupes sombres dans notre exploitation et il nous a semblé opportun de diminuer notre troupeau ovin en vendant notamment les brebis viande.

Oui mais voilà ! Que faire de toutes les surfaces mal utilisées par nos brebis laitières ? (c'est qu'elles sont particulièrement difficiles ces demoiselles et plutôt fragiles en lactation)

Plutôt que de laisser ces surfaces à l'abandon, nous avons eu envie de tenter une aventure un peu différente et de voir si nous pouvions trouver un animal capable de vivre dehors toute l'année dans un milieu parfois rude, sachant se contenter de peu, tout en entretenant le milieu. Un ami m'a aidé à passer en revue un peu près toutes les espèces:

Les rennes ? ah oui plutôt sympa, mais ça saute haut et à priori ça n'ai pas toujours décidé à rester dans les parcs. Mes parcs sont loin et je n'y vais pas tous les jours : pas prudent.

Les bisons ? ouf, grosses ces bêtes ! Et elles demandent de grosses infrastructures en terme de parcs, moyens de contention,...Vu que ma ferme se casse la figure financièrement et une fois évalué nos compétences en terme de bricolage ....euh, je pense qu'on va vite en oublier l'idée.

Mais mon ami ne me laisse pas de répit, et tout y passe...

Les fourmis ? ben pas toujours facile à garder en troupeau et ça a plutôt des petites jambes

Les lombrics ?

...

Et les yacks ? a t il dit.

Intéressée depuis longtemps par l'élevage en Mongolie (allez savoir pourquoi !), l'idée à fait tilt.

Septembre 2010, je prend contact avec des éleveurs en suisse, en Allemagne, au Québec... L'idée semble faisable.

Fin 2010, une opportunité se présente d'acheter des yacks à un prix abordable. Ce n'est pas les plus jolis mais ils vont me permettre d'en tester l'élevage: vont-ils rester dans les parcs que je leur propose ? Vont-ils se satisfaire de l'herbe des parcelles abandonnées ? Va-t-il falloir que j'apprenne à courir vite ?

Manque de pot, quelques semaines après, mon Lyme préféré trouve un nouveau terrain de jeux et je perd en grande partie l'usage de mes jambes. Pour ce qui est de courir, c'est loupé, je ne peux plus faire que quelques mètres accrochée à des béquilles et sous la surveillance de ma fille. Mais c'est trop tard, ils sont là. Alors ? On continue...

Des yacks ? n'importe quoi !!
Des yacks ? n'importe quoi !!

Rédigé par Gaec de la Touche

Publié dans #yaks, #La Vie De La Ferme

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G
humour sympa et presentation agréable donnent envie d'en savoir plus
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